22.4.06

 

Départs



Ils marchent, prennent leurs jambes à leur cou, montent dans des trains, rêvent à des avions, se donnent des rendez-vous.
Le temps a écroulé le temps, me voici de retour aux pages précédentes - sans comprendre.
Me voici sur des quais de gares, des salles d'aéroports, à agiter mes mains en signe d'au revoir.
Me voilà bien vieillie face à leurs jambes fortes.
Le temps a écroulé l'histoire.
Ils vont chercher leur vie, la trouveront-ils là bas...?
Ils ont aux lèvres un sourire et la nostalgie de ce qui est devenu passé, déjà.
Je leur souhaite : "tout le bonheur du monde..."
Mes années ont plombé ce corps jeté contre un mur en riant - à un âge où on ne croit pas aux autres douleurs que celles d'être au monde.
Sur des quais, j'agite mes mains en guise d'au revoir.
Je m'en retourne, le corps lourd, l'âme vide.
j'aimerai comprendre le pourquoi de cette absence d'en vie en moi.

 

RETOUR



Longue marche dans le désert.
Traversée des pages blanches.

This page is powered by Blogger. Isn't yours?