30.12.06

 

Le ciel est par dessus le toit.






Dis, qu'as-tu fais, toi que voilà... Posted by Picasa

28.12.06

 

Family Pride

Nausées, vomissements, maux de tête y’a pas à dire c’est le foie…
De quels abus je parle là ?

Ces jolis 2 jours de Noël en famille ont finis comme ça…

Pourtant elle est bien ma famille – avec tous ses défauts certes (mais qui n’en a pas) et ses qualités – surtout - que d’autres ne possèdent pas.

Qu’est-ce qui n’est pas passé dans tout ça ?
Comme une odeur poisseuse dans l’air – un truc qui les travaille ou quoi ?

Un relent trop fréquent de propos lesbophobes pour moi…

Ok, je n’ai jamais été très claire, annonçant une couleur puis une autre revenant sur la première avant que de comprendre moi (il n’y a pas si longtemps) que j’étais faite de toutes ces couleurs là.
Certes, je ne leur ai jamais présenté personne (fille ou garçon).
Depuis je leur fais comprendre - sans les brusquer - qui je suis moi.
Sans doute, il faudra être plus directe…
Pourtant, ils ont toujours su les endroits, les gens que je fréquentais – mais c’était très loin d’eux finalement et ça se rapproche là…
Le déni a toujours été là et ce malgré tout leur amour qui fait – me l’ont-il dit – que quoi je sois - je suis leur fille et leur famille.

Alors bordel !

Déjà lors d’un anniversaire, il y’a plus d’un mois, nous parlions « comiques » et d’un sketch de Mado la niçoise où elle parlait de son fils homo et de la « guêpe pride » (trop MDR – je sais mais l’humour débile parfois…oh yeah)
Et là, mon père me dit en rigolant : "on peut pas savoir [je sais plus quoi] car y’a que toi qu’y sois allée à la « guêpe pride »…
Et là y’avait toute la famille – enfin tous ceux qui sont pas morts ! – un ange est passé – poisseux l’ange…
Mon père d’ailleurs s’est rendu compte de ce lâché de mots… Oups !
Moi : j’ai acquiescé mais personne ne l’a vu je crois… la conversation a repris sur autre chose…

Ainsi donc ma mère adore sa (« jeune ») coiffeuse, une des premières personnes qu’elle ait appelé lorsque l’hématome de l’attaque cérébrale lui pesait encore grave sur le cerveau…
Ma mère dit que quand elle s’en va – après coiffure – elles se disent au revoir, que l’autre « la serre dans ses bras » et l’embrasse.

Une de mes sœurs rajoute un « beurk… »

Mon père rigolant dit : « méfies toi ça commence ça… »

Ma mère s’énerve : « et alors qu’est-ce que j’en ai à faire, c’est quelqu’un de bien, je l’aime beaucoup… »

Ah oui la coiffeuse est lesbienne, un détail comme ça. (Et dans le village, sa copine tout ça…)

Toujours cette soeur rajoute sur le couple d’anciennes voisines de « sa propriétaire » : « des tarées… »
Moi : « Et alors quel lien avec l’homosexualité… ? »
Non… elle dit juste ça comme ça…

Comme ça… Mais quand tu les attrapes en plein foie…

La même qui me répondra - après avoir remis le sujet sur le tapis - quand je lui dis (et ce n’est pas un scoop à son endroit) l’éventualité, un jour, pour elle, d’avoir une belle sœur : « fille ou garçon, je m’en tape, si tu es heureuse… »

Bien sûr, mes parents sont des gens bien, ils ont toujours ouvert leur porte et ont fait face souvent aux préjugés de leur éducation, il sont toujours accepté l’autre – différent à leur table et c’est ainsi qu’ils m’ont éduquée…

Parce que c’est eux et elle que j’ai appelé pour leur dire [important pour moi] : « regardez ce soir « Un amour à taire » (téléfilm à l’historicité critiquable mais à la diffusion ô combien nécessaire) "comme ça vous saurez…. "
Parce que c’est eux et elle qui m’ont appelé le lendemain pour me dire toute leur horreur, leur « qu’est ce que ça peut bien leur foutre ce que les gens sont… »
Eux que toute discrimination révolte…

Pourtant…
Ce bain homophobe dans lequel nous nous sommes tous et toutes construits est là, ancré profond…
Il ressort là par le langage aux relents poisseux et avilissants.

Oh, rien à voir avec des appels aux meurtres ou à la construction de camps de concentration…
Ce sont simplement de grands rires à la buvette sur le fils pd du voisin ou sur la fille de l’épicière qu’est partie avec madame machin…

Simplement, un terreau social de construction qui amène certains au pire… Pourtant…

Et le souhait en moi, qu’il existe un jour - ici et là - partout… une autre éducation… un autre rapport à l’autre – et donc un langage différent.

Bien sûr, je ne découvre pas le monde, je tente juste d’avoir une parole au dedans…

27.12.06

 

Période de fêtes…



Et pour fêter mon cadeau de Noël, voici sa première photo…

 

« Oh une guirlande… !!! A cette époque… Comme c’est original… ».

En ce moment, je ne vais pas mal, je vomis, c’est tout. Posted by Picasa

20.12.06

 

Oh happy day !



Elle a dit "Vouiiii"

Et j'ai parlé au Père Noël - la vraie - aujourd'hui.

Moi, je dis : "carpe diem".

Après... Demain est un autre jour...

Mais c'est toujours ça de pris !!!!

19.12.06

 

Prologue...


« Avec ceux que nous aimons,
Nous avons cessé de parler,
Et ce n’est pas le silence. »

René Char.

18.12.06

 

Aujourd’hui c’est lundi… et c’est pas pourri !



9h10 ce matin, ça sonne à l’interphone, mon réveil n’est prévu que 15 min plus tard…
Ça re sonne - bon…
Au bout du combiné une voix d’homme trafiquée me dit que : « c’est le père Noël… »
Moi : « nan c’est toi ! » (Je sais pour le père Noël ! mais y’en a beaucoup en ce moment !)
Et voilà mon Goldie (que je n’avais vu depuis 2 ou 3 mois – pour cause de vie à la capitale !) débarquant du train avec des croissants…

Juste que je lui avais envoyé un mail 2 jours avant pour prendre d’une manière très XIXème (siècle !) de ses nouvelles et le voici qui répond en direct.

Ça m’a fait drôlement plaisir de le voir ce joli garçon – il commençait à me manquer vraiment. En ce moment il bosse dans la région.

Voilà une semaine qui commence bien - je me dis moi.

J’ai réussi à faire tous mes cadeaux de Noël today, sans crise de sueur et sans énervements.

J’ai aussi croisé des gens que j’apprécie et on a bien rigolé.

Et puis quoi encore…

Ah si (!!!), j’ai envoyé un mail à ma phrase de Kafka…

Ben voui c’est comme ça…

Qu’est-ce qui peut m’arriver aujourd’hui…

Qu’elle réponde : « oui… »

17.12.06

 

Découpage

Envie de ne rien faire par ce dimanche.
Depuis plusieurs jours, je me débrouille pour ne pas aller écrire au cahier bleu.
Tout se mêle pourtant dans ma tête, toutes ces phrases à poser pour dénouer les choses – ce grand pas vers l’autre vie…

Hier soir, soirée de la loose - rare musique à danser sur la piste, des couples qui se forment…
Et ravivent l’absence de ma phrase de Kafka - moi cette soirée je ne l’organisais pas…
Rentrer vers 3 h et regarder la fin d’une rediffusion d’un vieux Fréquenstar consacré à P. Fiori, parce que c’est le seul truc qui passe quand on se plante là, à fumer une cigarette dans le vide - ouais c’est ça dans le vide.
Histoire de bien achever cette semaine – commencée par un des lundis les plus épouvantables de ma vie – semaine aussi de mon anniversaire où j’ai, ce jour là, tour à tour oublié de brancher mon répondeur, laissé mon portable en batterie vide et pour finir : pas encore mis les chèques- cadeaux à la banque.
Alors Fréquenstar - c’est l’ai-je bien descendue cette foutue semaine.
Foutue semaine donc où j’ai, entre autres, été immobilisée par la grève des tramway, vu des gens que je voulais pas voir, perdus 2 gros projets de boulot – question d’avenir là - on me la fait pas, y’a vraiment du souci à se faire.
Foutue semaine où j’ai vu ma poule rousse (« la rouge » Maroussia) – rongée par une tristesse infinie – avec ses putains de kystes qui lui bouffent les entrailles et pour lesquels la médecine n'a rien comme solution - rien qui soigne. C’est mon amie, je l’aime et je suis impuissante…

Foutue semaine, bordel ! Où le peu de positif (y’en a eu quand même !) ne sert pas à annihiler le reste qui me bouffe. Ça ne va pas mal mais…

Marcher dans le désert ça doit prendre plus de temps…

Alors par ce dimanche d’envie de ne rien foutre, de cette inertie dont je suis la championne (et contre laquelle la culpabilité qui en découle ne me permet même pas de lutter), j’ai ouvert pour jeter quelques « 20 Minutes » et autres « Métro » qui traînait dans un coin…

Je ne voulais pas écrire de post, juste noter une phrase découpée...

« Le ciel est d’un bleu funèbre. Un bleu funèbre ça doit pouvoir se trouver. Il suffit d’avoir le coeur gros quand on dirige les yeux vers le beau temps. »
Philippe Routier. Le passage à niveau, Stock 2006.

16.12.06

 

La place de l’autre…



C’est toujours quand la nuit est avancée que se disent les choses les plus intéressantes dixit Zhaïa et ma phrase de Kafka…
Nous étions restées toutes les 3, il devait être plus de 3h.
Lorsque que ma phrase de Kafka, a dit, en partant de son histoire perso (ah les ex !) qu’il n’y avait (je cite) « pas de place pour l’autre dans sa vie ».
Ce n’était pas une phrase anodine, un quelconque caprice, une posture d’esprit mais bien une décision argumentée, pensée.
Quelque part cela ne m’a pas étonnée… cette idée se dessinait dans ma tête (« à force » de la côtoyer…) un pressentiment quelque chose que je ne savais pas nommer, qui m’échappait dans sa manière d’être au monde.
C’est sans doute pour cela, qu’en entendant ces mots, le choc fut plus léger… Cela m’a fait moins mal quoi !

Ainsi aussi, ça ne vient pas de moi - ma question d’amour propre (!), ça ne me dédouane pas non plus, c’est comme ça.

Zhaïa est partie vers 5 h, moi à 7.
J’ai aimé ce petit matin, mes pas sur les pavés mouillés, le jour qui annonce sa levée.
J’ai aimé être seule.
Si je n’avais pas du bosser l’après midi, je serai partie une heure plus tard et j’aurai probablement fait l’ouverture d’un quelconque bar avec un café sur la table.

Durant toute la soirée ma phrase de Kafka n’a cessé de s’énerver (rigolarde) parce que, disait- elle, je disais toujours avant elle exactement ce qu’elle voulait dire.
Parfois nous semblions parler toute deux d’une même voix, comme on s’en rendait compte - avec étonnement - j’ai qualifié cela de numéro de duettiste ; et lorsque cela s’est reproduit, j’ai rigolé en disant à Zhaïa que c’était de nouveau les duettistes – elle a répondu en se mordant la lèvre et d’une manière que l’on peut croire anodine « oui, c’est intéressant… ».

Je connais Zhaïa : c’est quelqu’un de très observateur…
Je connais Zhaïa….

Et moi étais-je mal à l’aise ? Malaise de quoi , que cela se voit... Que quoi se voit ?
[C’est « impressionnant » quand deux êtres parlent d’une même voix – que l’une dit une chose que l’autre continue dans le même sens, dans la même phrase « comme si il n’y avait qu’une personne ».]

Zhaïa ne sait pas ce que je ressens…
Qu’a-t-elle perçu ce soir là… Je ne le saurai pas non plus.

Durant toute la soirée, ma phrase de Kafka n’a cessé de m’envoyer (« agacée » que je devance ses propos) « des petits objets au visage » ou de se déplacer vers moi pour m’effleurer la tête de ses doigts…
Et - finalement - de nous 2, il est très facile de penser que c’est moi qui suis indifférente…

Restées toutes 2, elle parlait des autres en général et précisait positivement : « pas toi ».

Lorsque je suis partie, j’ai entendu sa voix dans l’escalier prononcer un à bientôt « demandeur » et j’ai répondu oui le plus naturellement du monde (Sic !!!).
Je n’ai pas choisi d’interpréter ces signes – ils sont là - et je ne leur accorde pas de sens précis (d’extrapolation ridicule) outre le fait qu’ils m’interrogent…

Elle s’intéresse simplement à moi.

Alors et cela peut paraître étrange mais toute la journée du lendemain, je me suis sentie aimée, bien. (!)

Nous nous sommes revues 2 jours plus tard, ce n’était pas prévu (étonnée qu’elle me demande de passer), puis encore lors d’une longue soirée, 2 au milieu des autres.

Je regarde toujours où elle est, si elle parle à quelqu’un ou si elle se retrouve seule (isolée), si elle a quelque chose à boire dans son verre. (Sans doute un besoin de savoir qu’elle est (va) bien.)

En peu de jours (de rencontres), nous avons parlé des heures et lorsque je l’ai quittée, il y a moins d’une semaine - dans la nuit, dans la rue - je savais par cet au revoir - dont je garde une si jolie et triste image de nous 2 - que je ne la contacterai pas dans les jours suivants, comme si j’étais saoulée de nos discussions.
Un besoin de silence entre elle et moi…

Quelque part de savoir qu’il n’y avait pas de place pour l’autre cela ma rassurée - dans le pire sens, celui d’une logique d’échec : d’aimer qui ne le désire pas, et donc de ne rien risquer.
Quelque part je dois avoir peur d’être aimée…

Durant cette soirée, j’étais partagée entre son point de vue (et son pourquoi) que je comprends et connais bien [- longtemps il n’y a pas eu de place pour l’autre dans ma vie, pour des motivations qui à la fois sont sincères et pas très honnêtes – comme les siennes – un choix un peu complaisant avec soi même qui nous empêche de (re)penser notre rapport à l’autre et les problèmes que cela nous pose…] et celui de Zhaïa qui, elle, l’a cherché (et trouvé) l’autre. [Ici elle comprend mais ne connait pas - elle n’a pas aimé l’autre jusqu’à se perdre elle même… comme la phrase de Kafka et moi…]

Oui, je suis désormais partagée. (Et c’est bien).
Me demandant alors dans ma vie quelle peut-être la place de l’autre…
Car au moins si je ne sais encore la définir dans tout ce que je ne veux pas [la vie de (en) couple "classique" - la perte de mes moments - journées - nécessaires de solitude], je sais désormais que l’autre peut avoir une place, qu’il peut être là.

Je ne connais pas cet(te) autre mais je sais désormais (« et se sera avec son accord ! ») qu’il pourra désormais exister auprès de moi.

Qu’il - elle - peut avoir sa place…

Et ça…

Merci Kafka !

15.12.06

 

Désert ultime



Au fond de moi ces mots (leurs mots) me font sourire…

Mais je n’ai pas eu le temps de m’y pencher sur les mots.

Ils tournent autour de moi et m’assassinent.

Je tente de prendre de la distance, ils me rattrapent, me heurtent.

Me cognent de plein fouet, ils veulent me réduire.

Ils sont sous le regard de l’autre les mots.

Et mon silence me rend encore plus coupable.

Je me tais pour me protéger….

Je me regarde vivre.

Je sais les émotions qui remontent du corps.

Je sais tout ce qui a contribué à ma mort.

Et j’envisage enfin de comprendre pourquoi je me retrouve toujours dans des situations où l’autre cherche à me tuer…

Enfin je m’éloigne du danger.

Il ne s’agira plus de survivre mais de vivre...

Ainsi …

En me massant, l’autre jour, elle a dit que c’était la traversée de l’ultime désert…

Et après ?

4.12.06

 

Un temps...






Quand tout se mêle encore jusqu'à ne pas atteindre l'écrit...

Elle sourit. (Un temps)

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