22.2.07

 

Birth.




Les mots dans mon coeur et ma tête se nouent et s’encochent.
Impression d’après massage où se mêle sentiment de profonde tristesse et fébrilité émotionnelle.
Et puis toi, plus que jamais dans ma vie - présente - sans cette fois parvenir à écrire quelque chose sur toi, sur moi, sur nous…

Les soupçons de nos entourages de plus en plus forts, toi qui maintient l’ambiguïté, moi qui me tiens dans une situation intenable.

Nous qui cherchons à éclaircir les choses à demi mots par crainte de perte et de blessures.

Je cherche une phrase qui pourrait dire tout ça, mais je ne suis pas assez romantique pour celle d’une bluette de Bruel qui passerait par là, « je m’attendais pas à toi » et puis, non, ça me fait trop rire…

Une phrase… Quelques lignes…

« Je vous reconnaissais. Vous étiez celle qui dort tout au fond du printemps, sous les feuillages jamais éteints du rêve. (…) Vous étiez la vie même, du froissé de vos robes au tremblé de vos rires
Vous m’enleviez la sagesse qui est pire que la mort.
Vous me donniez la fièvre qui est la vraie santé. ».

" Une femme si menue, qui prenait tant de place : je n’en revenais pas."

"Il n’y a pas de connaissance en dehors de l’amour, il n’y a dans l’amour que de l’inconnaissable. "


C. BOBIN. « Une petite robe de fête » Ed Folio.

14.2.07

 

Nom.



"Mais ce p'tit non sur les lèvres d'Anna
Quand je lui demande encore un peu d'amour,
Ça, c'est de l'horreur, ça c'est de l'assassinat,
De la mort qui pue et de la griffe de vautour
Anna ma douce, Anna mon petit mouton,
Toutes les autres morts, qu'est-ce que tu veux que ça me fasse ?
Mais ce p'tit non qui répond toujours non
Non… non.
Ce p'tit non-là, c'est de la mort dégueulasse. "

NORGE- "Le p'tit non"

 

Je me souviens…

Acheter ce livre de Perec pour voir comment lui il a écrit tout ça…

« Je me souviens » litanies dans ma tête ce matin, passages de l’enfance qui ne passent pas…

Un jour l’écrire, les écrire - ces souvenirs dont les mots restent accrochés dans la gorge, étouffés par les émotions d’images - qui remontent du temps, les sensations qui reviennent, le bruissement des larmes, la chaleur dans les yeux juste parce que j’y pense.

Pourquoi est-ce que ça fait si mal encore…

Lundi, il est 3 h du mat, au moment de mettre du sucre dans ton café - tu me parles de ton corps, des kg que tu as pris - ça ne se voit pas, tu es d’une humeur – d’une constitution maigre - toi seule peut ressentir ça comme un poids. Du très maigre tu l’es devenue un peu moins, ça ne se voit pas. Je te rassure en te faisant comprendre d’une manière anodine (donc élégante !) qu’il n’y a pas de problèmes à l’extérieur et que je comprends que c’est, par contre, ce que tu ressens toi.

Moi je ne suis pas maigre, moi, je ne suis plus grosse, je ne le suis plus… du moins en apparence.

Alors ce matin je me suis souvenue…

Pourquoi est-ce que ça fait si mal encore…

Quand je me regarde dans un miroir, je suis étonnée du pli que tracent mes joues creuses sur mon visage… pourtant ça fait pas mal d’années que c'est comme ça…

S’il me fallait faire une liste de l’enfance… J’en frémis déjà…

Je me souviens de l’insulte quotidienne d’avant l’âge de 10 ans…
Je me souviens… etc… etc.

Dans Mina Tannenbaum, il y a une scène que j’ai toujours trouvée terrible, celle où Ethel petite attends lors d’une fête que les garçons l’invitent…
Mais on l’invite pas.

Il est temps de laisser cette petite fille derrière moi…

10.2.07

 

Brève.



Sans doute construisons nous l'approche de nos bras....

5.2.07

 

Diverses.



J’avais commencé un texte samedi…
Où je disais que j’avais rencontré (ce jour là) le père noël,
Où je disais encore qu’il y avait eu tout ce que je pressentais déjà,
Où je disais que je n’avais fait que penser à toi…

Je disais : « C’est quelqu’un du retrait… nous sommes dans l’explosion, dans le décalage ».
Je n’arrivais pas écrire finalement car mes simples impressions auraient pu apparaître comme des jugements de valeurs alors que non.

Cette rencontre m’a laissée triste, je crois. Au bord de l’informulable.
Une tristesse contre laquelle j’ai lutté toute cette fin de week-end où pas de nouvelles de toi. (Enfin juste hier !)
Oui quelque chose en elle qui résonne en moi, sur la corde sensible, comme ces visages qui me blessent souvent.
Ce que je ressens de notre condition d’humain.
Un malaise profond.

En rentrant, j’ai bien compris que je n’aimais que toi.
Je pensais à ce moment où dans un bar tu as posé tendrement ta tête contre la mienne, où tu as amorcé des mots - des futurs - des possibles, où je n’ai pas su répondre étonnée, barricadée dans l’idée d’être loin de toi ce soir là, de ne pas regarder les filles avec qui tu danses, quand tu finis toujours par revenir vers moi.

C’est étrange, tu n’es plus vraiment « ma phrase de Kafka » car l’amour que j’ai de toi a fini par s’aimer, il est plus apaisé, plus tranquille.

J’ai la patience des grands arbres.
Tu sais…

2.2.07

 

Replay



Comme dans un avion, dans l’air, prise dans les turbulences,
Ballottée entre désirs inassouvis et inachèvement,
Entre force de vivre et mes soleils couchants.
C’est la fin du temps du deuil
De cette vie d’avant.
Ouvrir les fenêtres en grand…

Jamais les phrases ne disent ce qu’elles cachent au-dedans…

Je ne t’aime plus… C’est moi que j’attends…

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