20.8.08

 

VACANCE… # 1

De mes nouvelles…


Mai, juin, juillet, août… 4 mois, le temps file…

Je ne pouvais écrire en ce mois de mai là… au bord de la séparation, toi et moi…

Il y avait la vie qui revenait, en attente de ces putains de résultats qui sont arrivés très en retard : tout est redevenu normal

[Bien sûr, faut aller au delà de ces termes rassurants (!) accolés au bilan : « en fonction de l’état actuel de nos connaissances » (c’est de génétique dont on parle là…) et « nous contacter en cas de récidive »… Ben voyons, ils savent bien que si y’a récidive, je serai pas belle à voir, pas jolie à vivre, ni de peau, ni d’humeur, si il faut entendre ici toute insuffisance hormonale…]

Bref, prochain bilan en octobre (celui-ci sans hôpital) alors qu’ils avaient dit sur la précédente lettre que c’était dans un an.
Bref !

Pas jolis mois, ce mai et ce juin, le tout au travers de la gueule, les souvenirs d’hôpital, les peurs rétrospectives, tout ce que t’avales sans digérer quand tout va vite parce c’est ta vie qui est en jeu et que t’as (heureusement) pas le temps de réaliser.
C’est du trauma en flash back, ce sont des images que tu contrôles pas, des émotions qui te déchirent [comme ces visages que je croise dans la rue et qui me donnent parfois envie de pleurer… (CF post du 20.10.06 – « Keep it secret ».) ]

Ce moment, pas encore dans l’après - et plus dans le dedans, cette transition (presque le plus épouvantable) où tu ne sais pas encore si tu vas vivre et encore moins comme dit l’autre « comment tu vas t’y prendre pour vivre ».

Un étrange rien, un absolu tout.
T'as lutté pour ta vie, tu sais pas si elle est sauve et puis quoi ?
Tu t'interroges...
Après la maladie, y'a quoi ?


Mai, juin dans ma tronche : pas jolis du tout.

A suivre.

8.5.08

 

STAND BY.


Ce n’est plus l’heure de la main vide, c’est l’heure du temps passé, c’est l’heure du temps qui reste.

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CF post du 26 07 06.

"Trois mots donnent la fièvre. Trois mots vous clouent au lit: changer de vie. Cela, c'est le but. Il est clair, simple. Le chemin qui mène au but, on ne le voit pas. La maladie c'est l'absence de chemin, l'incertitude des voies. On n'est pas devant une question, on est à l'intérieur. On est soi-même la question. Une vie neuve, c'est ce que l'on voudrait mais la volonté, faisant partie de la vie ancienne, n'a aucune force. On est comme ces enfants qui tendent une bille dans leur main gauche et ne lâchent prise qu'en étant assurés d'une monnaie d'échange dans leur main droite: on voudrait bien d'une vie nouvelle mais sans perdre la vie ancienne. Ne pas connaître l'instant du passage, l'heure de la main vide".

Christian Bobin, Le très-bas, Paris, Folio.

15.4.08

 

One year…



Nous n’aurons pas de plantes vertes, ni chiens, ni chats…
Nous ne vivrons pas ensemble…
Pas de disputes autour de la couleur des murs, du meuble qu’on met ici ou là…
Nous ne porterons pas d’enfants dans nos bras… (Et encore moins dans nos ventres).

C’est notre vie, c’est notre choix.

On ne se voit pas tous les jours.
On ne partage pas le même lit tous les soirs.
A chacune sa réalité de vie.

C’est ainsi, c’est comme ça.

Bientôt notre histoire aura un an…
Nous ne serons pas ensemble ce jour là car je serai à l’hôpital une nouvelle fois.

C’est la vie et je suis toujours là.

Une année de ma vie s’est bientôt écoulée avec toi
Rien ne lasse : ni le grain de ta peau, ni nos éclats de rires, ni nos infinies discussions…

Le temps que l’on se donne, éternels rendez-vous, pour ne penser qu’à nous.

Un an, nous y voilà…
C’est notre couple qui va.

31.3.08

 

Discriminations…

Samedi soir sur Arte, diffusion de courts-métrages « Scénarios contre les discriminations »…
Ah le dernier avec Jonasz, ah celui de la femme au bureau… trop bien.
Question homosexualité, celui nommé « Dirty slapping », nous montre de l’intérieur le suicide d’un jeune garçon… Nécessaire, important, utile… quand on connaît la réalité du nombre de suicide chez les (jeunes) gays.
Pourtant…
Où sont les filles ? Encore et toujours des garçons qui sont représentés…
La lesbophobie, discrimination aux multiples spécificités…
Cela me laisse encore (et toujours) une sale impression… plus qu’un malaise… un sentiment révoltant…
Reste une question…
Discriminer, est-ce que ça ne commence pas, déjà, par le fait d’oublier d’en parler ?
Et si y’a besoin de scénarios (en tous genreS)… qu’on me dise où les envoyer !

28.3.08

 

Petit caillou

De nouveau ici, bien vivante.
Un retour à une vie... normale.
Encore des routes vers la case hôpital.
Encore du temps, des cicatrices, des risques en suspend.
En attente de nouveaux examens qui diront...
Pourtant la vie - pleine, rieuse, rapide.
Enfin la vie...

"Je t'ai toujours aimée".

17.1.08

 

Avant de partir.



J'ai une vie qui m'attends.
Je reviens bientôt pour la vivre.

16.1.08

 

It’s time or not…


Je n’ai jamais écrit my blog #2, le pourquoi de ce blog dans ma vie, sa nécessité dilettante, le why « no links on my sidebar ».
Pourquoi je n'ai jamais cherché à le diffuser, tout au plaisir de savoir que, parfois , quelques personnes le lisent, juste une manière pour moi d'écrire à l'extérieur, lue ou pas, pas de volonté d'être intéressante au delà de ça.
Je n’ai jamais fini d’écrire ce texte sur le masculin/féminin « promis » (si je puis dire) à DWE, 2 pages sous Word déjà, une lente et longue réflexion sur ce genre dans mon monde. (Ce n'est que partie remise)

Demain, je rentre à l’hôpital, vendredi on m’opère et m’enlève une glande.
Le risque à l’anesthésie dû à cette maladie, après se remettre, que l’autre organe prenne le relais, les résultats de la biopsie…

De toutes façons, vivre dans cet état n’est pas vivre, c’est tenter de survivre avec les malaises - chute et hausse de tension jusqu’à l’impression que tout explose, les vomissements, j’en passe et des pas meilleures.

Qu’ai-je envie d’écrire aujourd’hui avant que de fermer la porte de l’appart derrière moi…

Parler de mon amour, je ne l’avais jamais connu cet amour là, elle est tellement de choses que je n’osai attendre.
Je n’ai jamais aimé un corps comme j’aime celui là.

Toute notre entente, ces mots qu’on a même pas besoin de se dire.
Bien sûr nos désaccords et la richesse d’essayer de se comprendre.

Quand il m’est arrivé de relire, après quelques mois, ce que je disais d’elle à partir d’octobre 2006, je n’ai pu que constater que ce n’était que ma perception, mes projections etc. Qu’elle n’est pas ce que je voyais à l’époque.

Parce que nous sommes toujours troublés par notre histoire, nos attentes et qu’il a fallu faire ce chemin là.

Que simplement elle n’était pas disponible, ou bien s’était rendue indisponible à cause d’une autre – autre histoire, autre temps.

Qu’il nous a fallu du temps pour comprendre, pour nos bras…

Et je sais, finalement, que je n’avais jamais aimé (ni été aimée) – avant.

Que me reste-t-il à écrire… aujourd’hui.

Que théoriquement dans 2 mois, j’ai le boulot que j’attendais celui qui me permettra de rester dans ma ville, de garder mon appart dont les mois étaient comptés pour pouvoir continuer à payer le loyer.

L’amour donc, un peu d’argent pour vivre… reste la santé…
Tout ce chemin que j’ai fait, jusqu’ici – laissant ça et là tout ce qui pesait dans ma vie.
Retrouver les agréables dîners entre amis, les sorties, un voyage dans une capitale européenne, la fin d’une précarité d’existence.
La force physique d’avancer.
La simplicité de se lever le matin – en forme, d’avoir des projets et de lâcher prise sur les conneries (et les cons !) de l’existence.

Que ce soit juste un peu plus facile enfin.

VIVRE.

Alors je veux y croire.

J’avais écris dans un poste précédent : « c’est quand que le ciel s’ouvre ? »

C’est maintenant que la vie doit s’ouvrir et me sourire, pour le reste ça suffit, il est temps pour le soleil et ses rayons.

Un sourire… que je ne veux manquer pour aucune raison.

Ici et maintenant.

Dans la vie, il ne faut pas espérer, il faut croire.

A bientôt.


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