20.10.06

 

Keep it secret.



Parfois, je croise des visages - pas des gens - des visages.
Des visages que je ne peux pas regarder parce qu’il m’est arrivé parfois de me mettre à pleurer.
Ça n’a rien à voir avec la beauté ou la non beauté.
Ce ne sont pas des visages abîmés au sens esthétique du terme.

C’est quelque chose qui m’atteint, m’étreint et fait plus que me bouleverser.

Je n’ai jamais su dire ce que c’était.
Parce que je ne sais pas ce que c’est.

Ça ne me renvoie rien à moi, je veux dire ça ne me renvoie pas à mon histoire puisque nous en avons tous une, une histoire.

C’est sûrement une question de douleur - inscrite, lointaine, profonde - qui dit l’être.

Est-ce alors l’histoire du monde… ?

Au milieu des gens... des visages.

Ce sont des visages en abyme.

Il y a quelques jours c’est arrivé - dans la foule, j’ai croisé un visage - une jeune femme, et j’ai tourné la tête : je ne pouvais pas.
C’était par avance insupportable. Comme si cela devait me transpercer.

Je n’ai jamais su dire d’où cela venait.

Je sais que je suis heureuse que cela n’arrive pas souvent.

Parce que j’ai l’impression que je ne pourrai pas y survivre.

Je me souviens de ces visages mais je ne peux pas décrire, c'est autre chose.

Ils portent tellement de choses ces visages que je pourrais me mettre à crier à leur place (comme un tableau volé...).

Je n’ai jamais su dire ce que c’était. Je voudrai ne pas le vivre.

Il m'arrive souvent d'y penser, de m'interroger, d'essayer de comprendre pourquoi ça m'arrive ce genre de choses.

Je n’en ai jamais parlé.

Une question d’hyper sensibilité…
Je ne veux pas être hyper sensible (trop de gens s'en vantent sans savoir ce que c'est).

Je n’en ai jamais parlé.

En ce moment je m’interroge sur la brutalité des choses…
Et sur ce que cela fait...

Comments:
Hannah,

Je suis flattée que mon post ait pu t'inspirer :)
Ce que tu ressens, pour moi c'est étrange un petit peu, dans le sens où je ne vis pas ces situations comme toi. Mais je comprends. Je crois. Il me faudra un nouveau post, un jour, pour expliquer mieux le sentiment désagréable que je ressens parfois face à ces "visages" comme tu dis. Mais parfois, souvent même, c'est agréable aussi, cette sensation que les autres se déversent en toi, enfin, pas forcément agréable mais au moins constructeur ... je ne sais pas comment dire. L'autre inconnu, ça me fascine. Mais attention. J'avais posté un article il n'y a pas longtemps qui parlait une peu de ça : http://ecrirelavie.over-blog.com/article-3811300.html
C'est frustrant, je n'arrive jamais vraiment à expliquer, c'est comme dans le métro, quelques phrases perdues dans un ou deux posts, oui, mais ça s'arrête là. Pourtant je le vis, j'essaie de l'analyser tous les jours. Mais rien à faire.
Sans parler d'hypersensibilité, puisque tu ne veux pas ;), je pense qu'une conscience aigue du monde qui nous entoure est une force en même temps qu'une faiblesse? Se préserver de soi même finalement.

"Je n’en ai jamais parlé. En ce moment je m’interroge sur la brutalité des choses…Et sur ce que cela fait..." > Quoi d'autre que ces visages que tu ne peux pas voir ? Face à toute brutalité, n'y a-t-il pas trop de douceur ?

Voilà ... bon, ... tu dois être contagieuse, ce commentaire est à rallonge, mais je ne posterai pas, nan madame.
 
Chère Andromède,

" Face à toute brutalité, n'y a-t-il pas trop de douceur ?"

La douceur étant le contraire de la brutalité des choses (ou des êtres) alors je m'interroge aussi sur cela parfois.

Merci d'avoir retourné le miroir...

To be continued...
 
To be continued en effet : http://ecrirelavie.over-blog.com/article-4463121.html
Nouvelle tentative de mon côté, je précise ma pensée, son expression du moins. Je ne suis pas encore satisfaite. Lais j'essaie au moins. J'avais commencé cet article immédiatement en réponse au tien, et puis je l'ai laissé de côté et repris maintenant, un peu plus tard, tout est relatif ...
 
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