10.11.06

 

Des nouvelles des étoiles…



Le Père Noël est un ange terrifié…

Ma phrase de Kafka m’a laissé un long mail en finissant par un : « à très très bientôt » avec des précisions sur son emploi du temps et cela me surprend.

Le Père Noël a peur - pas forcément à cause de moi.
Sans doute n’arrive t-il pas à franchir autre chose que le virtuel, à agir et à être dans sa vie, à se mettre en je… etc. (Le virtuel ici n’est qu’un symptôme)
Moi, je ne lui demande pas de franchir le pas, j’ai d’autres peurs…

Alors je ne sais quoi faire de cette relation…
Que faire d’un dialogue, certes drôle et cultivé mais où l’autre ne va jamais dans son quotidien (je ne parle pas d’intime). Que faire des phrases en ellipses, des avancées et des reculs perpétuels…
[Même si tout reste encore très surprenant : aimer les mêmes disques pas très courants, je fais, actuellement, professionnellement ce qu’elle a fait avant… là encore sujet pas très courant.]
Je comprends la peur du virtuel, cette attraction/répulsion, je n’en suis pas une grande adepte seulement pour passer le temps par moments. Ce n’est pas pour moi un palliatif, c’est un moyen.
Il faut savoir ce qu’on fait des choses et la place qu’on leur donne parce que sinon… c’est ce qu’elles feront de nous qui est inquiétant. Désormais dans la vie, le virtuel a une place mais comme disait Musset : « ce n’est pas la vie, c’est le bruit de la vie ».

Je sais bien que tout cela va me lasser, si cela n’évolue pas.

Et en même temps, il est pour l’instant, hors de question de mon côté, de lui parler au téléphone et bien sûr de la rencontrer. (Du sien côté, ce n’est bien sûr pas à signifier !)
La peur, pourtant n’est pas la même.
Aurai-je peur de gâcher le moment ou aurai-je peur que cela soit bien ?

Quand je parle d’évolution, pour l’instant, je parle d’évolution dans le dialogue…
Saurai-je y mettre un terme pour les bonnes raisons… ?

Celles qui font que je ne veux plus me perdre.
C’est toute ma question. (Lâcher prise, garder les bons moments).

Je voulais lui écrire une lettre et puis, dans ma vie, j’ai écris trop de lettres…
Parce que finalement l’évolution elle se fait à deux, c’est ça le monde des vivants…

Je n’ai pas écrit de lettre parce que je n’ai pas voulu aller la chercher.
Non que je n’aie pas voulu la rassurer (en général, pas sur moi !) mais parce que j’ai aussi besoin d’être rassurée. (C’est un aveu nouveau à ma conscience).
Non que je n’aie pas voulu la questionner ou l’interroger sur elle même et ses motivations (et quand je dis questions, je n’attends pas réponses…) mais on ne peut pas aider quelqu’un qui ne veut pas s’aider - ça demande tellement ça.
Ça ne veut pas dire que je ne dois pas faire d’efforts, ça signifie simplement que je ne dois pas me dépasser (me ronger au delà de mes forces), que je ne dois pas à nouveau prendre ce rôle. (Que je connais)
Parce que tout cela - et pour une autre - il y a longtemps que je l’ai fait et : je me suis perdue.

J’ai vécu sans limites. Je l’aimais.

Je ne me sens pas vide ce soir, je me sens plus grande.
En arrivant à savoir ce que je ne veux plus (le sens unique, la perte d’énergie) alors je parviens à percevoir ce à quoi j’aspire : quelques points d’équilibre…
Je ne veux pas de choses simplistes, je veux des choses simplifiées.

Je suis dans le ici et maintenant, pas dans l’extrapolation anxiogène du demain.

Laisser venir les choses et être plus juste au moment.

C’est pareil pour ma phrase de Kafka… J’ai attendu des mails qui ne venaient pas, des signes de « proximité » qui ne venaient pas… Ils sont là.
Aujourd’hui, je peux les prendre tels qu’ils sont - sans leur porter d’autres significations que celle de leur existence.

Ne pas se poser la question du demain, serai-ce alors vivre le présent sans filtre déformant ?

Ce n’est pas se contenter,
Ce n’est pas la fin de l’exigence,
Ce n’est pas être raisonnable,
C’est accepter de prendre ce qui est, (plutôt que de chercher à se perdre dans ce qui ne sera pas - jamais.)
C’est pouvoir refuser.

Est-ce mieux se regarder, mieux se considérer… ? Alors c’est un pas vers l’Autre.

C’est peut-être aussi la fin de la torture… qui sait.

Comme le dit Kent dans une de ses chansons : « je tends à m’éloigner des choses… »

Comments:
Accepter de prendre ce qui est, ne pas se dépasser soi-même pour ne pas se perdre, oui c'est sûrement la voie de la sagesse ... Bon courage.

Mais je dois d'abord me brûler les ailes, une fois de plus. Hanna Arendt a dit "La pensée naît d'événements de l'expérience vécue et elle doit leur demeurer liée comme aux seuls guides propres à l'orienter."

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