18.11.06

 

Pars et surtout…



C’est étrange comme quelques heures de conversation sur le net peuvent prendre une telle place dans la vie. Est-ce à cause du vide qu’elles laissent toujours - après ?

On s’habitue à ces mots qui fusent, à ces idées de toutes parts…

Pourtant, je ne regrette pas mon choix, je tente de le comprendre, de l’expliquer…

2 jours après l’envoi de ma lettre, j’ai juste posté un court mot pour dire que je pensais à elle et que j’espérais juste que tout allait bien.

Cela m’a libéré - je crois - du poids des lettres.

Qu’est-ce que je ne supportais pas ?
Qu’est-ce qui m’était devenu insupportable ?
Qu’est-ce que je ne veux plus supporter…

Cette façon qu’elle avait de détourner puis de retourner les phrases contre moi.
Cette façon de me faire dire ce que je n’avais jamais voulu dire (ce à quoi je n’avais même pas pensé), ce négatif là.

Cette façon de couper court au dialogue en disant qu’on n’allait pas polémiquer, ou que nous avions chacune notre vérité… Que voulez vous alors rétorquer puisque vous n’avez jamais été là pour polémiquer… Quant à la vérité… !
Cette façon de vous dire qu’elle était nulle, ou bien encore pas assez intelligente et que c’était pour ça, entre autres, qu’un jour vous alliez la quitter…(Comment avoir si peur de perdre quelqu’un et ne rien faire pour qu’il puisse rester ?)

Bien sûr, vous, vous ne l’avez jamais pensée en ces termes là…
Mais croyez vous encore que ce vous pensez a une quelconque importance ?

Et si l’on peut comprendre que l’autre a besoin d’être rassuré…
Parfois l’on se demande s’il ne se dévalorise pas juste pour s’entendre être valorisé
Si il ne joue pas - bien malgré lui - ce je là

Sa souffrance, respectable, résultat de son histoire…
Sa souffrance… née avant vous et que vous ne pourrez jamais combler.

Elle ne vous voit pas.
Elle ne voit que ce qu’elle a envie de faire de vous.
Vous n’existez pour elle qu’à travers ce qu’elle fait de vous.
Elle se voit mal à travers vous.
Ce n’est pas elle qui est souffrante, c’est vous qui la faites souffrir…

Ainsi un être qui doute, qui n’est pas bien avec lui-même finit par se décharger sur vous…
Et il vous fait dire (et être) ce qu’il souhaite…

Et vous ?
Vous essayez juste d’échanger, de comprendre mais par la parole que vous prenez vous allez sans le savoir vous cogner à l’autre et cela fait très mal - l’autre, ce béton armé par les années…

Ainsi elle vous embrasse « malgré tout »…
Comment peut-on embrasser « malgré tout » ?

Qui dira tout ce que ce « malgré tout » fait de vous… ?

Cette façon de faire qui, finalement, vous renvoie terriblement à votre intelligence (entre guillemets) ou plus durement à votre manière d’être au monde.

Ce tout très particulier qui vous dote d’un coup de mauvaises intentions – qui fait de vous quelqu’un de mauvais – « d’ignoble » (pour la citer).

[Faut-il à ce point faire payer à l'autre le mépris que l'on a pour nous ?]

Alors tout d’un coup vous vous dites : « et si c’était moi, si cela venait de moi, si elle avait raison… »
Alors, d’un coup encore, les miroirs deviennent déformés, déformants… vous avez perdu votre image... Votre visage ? Un masque que l’on a collé sur vous.

Ainsi l’autre qui souffre – que fait-il de vous à travers sa souffrance ?
Vous ne le saurez jamais réellement, totalement - mais vous en crèverez - sûrement.


Je me souviens, il y a quelques années, d’avoir perdu jusqu’à la possibilité d’écrire simplement mon prénom tout au bas des lettres que je lui adressais.
Oui, un jour, je ne pouvais même plus signer à cause cette horreur de moi-même - qu’elle avait su si bien inscrire en moi… (Et comme, bien sûr, j'avais laissé faire !)

Les « Père Noël » ont des cadeaux étranges parfois… !

Cette semaine, j'ai sauvé ma peau pour la première fois...


Post Scriptum à moi même : hier, j’ai passé la soirée avec ma phrase de Kafka. C’était bien.
Dis moi… Pourrai-je un jour aimer l’amour que j’ai de toi…. ?

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